Vainqueur en 2005, Vincent Riou participe à son 4e Vendée Globe. S’il n’a pas opté pour les dernières technologies high tech à la mode, il n’en demeure pas moins un sérieux prétendant à la victoire. Fidèle à son bateau PRB à bord duquel il a enchaîné les six dernières saisons de courses, il est déterminé à montrer que les monoques IMOCA sans foils peuvent encore s’imposer sur cette 8e édition.
Vincent Riou, seul vainqueur du Vendée Globe au départ de la huitième édition
Avec déjà trois participations à son actif en 2004, 2008 et 2012, le skipper finistérien est prêt à se lancer pour la quatrième fois dans l’aventure extrême de l’Everest des Mers. Ce tour du monde en solitaire sans escale représente le défi ultime pour tout marin accro à la course au large… Une aventure à laquelle il a commencé à participer en l’an 2000 en tant que préparateur de course du bateau vainqueur de Michel Desjoyeaux. Début 1999, l’entreprise vendéenne PRB propose à Michel Desjoyeaux la succession d’Isabelle Autissier. En 2005, Vincent réussit une performance inédite : gagner le Vendée Globe alors qu’il n’était pas en tête au cap Horn. Lors de l’édition suivante en 2008, Vincent se distingue en secourant Jean Le Cam qui chavire au cap Horn et est dorénavant surnommé « Vincent le terrible » par les médias. Le Jury de la course lui accordera la troisième place ex-aequo pour saluer ce sauvetage dans des conditions extrêmes.
Très investi dans l’élaboration de la nouvelle jauge et dans l’animation de la classe IMOCA (International Monohull Open Class Association), le skipper se réjouit de la grande variété des profils des skippers et des performances de leur bateau. Avec 29 partants, c’est la deuxième édition la plus étoffée du Vendée Globe.
PRB : le bateau qui glisse le mieux au portant
Pesant pas plus de 8 tonnes, PRB est le bateau le plus léger de la flotte des IMOCA et s’impose comme l’un des plus rapides aux allures très portantes. Vincent Riou embarque à bord de ce PRB pour la deuxième fois sur le Vendée Globe dont c’est sa 4ème participation.
Le bateau a été régulièrement optimisé au fil des six dernières saisons de courses et des modifications ont été apportées au travers de la nouvelle jauge pour en faire un bateau performant et compétitif. La quille d’origine en acier mécanosoudé a été changée et est désormais en acier fraisé dans la masse. Idem pour le mât qui montrait des signes de faiblesse après six ans de courses. Quant aux dérives, elles ont été modifiées et arborent une géométrie simple avec des profils droits pour avoir un peu de portance. L’équipe PRB a misé sur un profil qui permet d’être un peu plus rapide au près océanique avec un bon rendement à partir de 15 nœuds. C’est à partir de cette vitesse que les IMOCA avec foils décollent et s’imposent comme de dangereux concurrents. En revanche, en dessous de 15 nœuds, les bons monocoques sans foils font la différence. De même, au portant, les foilers ne peuvent pas descendre autant que la génération précédente et naviguent plus haut en étant plus rapides. Les monocoques avec et sans foils n’ont donc pas les mêmes trajectoires quand il faut faire du vent arrière. S’ils vont plus vite, les IMOCA avec foils doivent faire plus de route…
Sources : Vendée Globe
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